En route pour Lyon


En route pour Lyon
La quinzième édition de L’Ovalyon est sur le point de débuter. Du 29 au 31 mars, des équipes de rugby inclusives françaises et européennes vont se défier durant le tournoi de l’équipe lyonnaise des Rebelyons. Cette année, en plus de l’habituelle compétition de rugby à dix, les équipes pourront aussi s’affronter dans un tournoi de rugby à toucher à cinq. Le tout agrémenté des traditionnelles festivités et de la douceur printanière de la capitale des Gaules. Dans la foule des tournois de rugby inclusifs français et internationaux, L’Ovalyon a une saveur particulière. Celle des beaux jours, des copines et de la convivialité. Celle, surtout, des premières fois. « L’Ovalyon, c’est le démarrage de la saison des tournois », explique Flominou. Une compétition qui revient chaque année sans faute, comme le printemps. Pour les nombreuses joueuses et joueurs qui rejoignent les Gaillards en septembre, le sympathique rendez-vous lyonnais est l’occasion de découvrir les tournois de rugby inclusifs en tant que Gaillards. Julien raconte : « C’était mon premier tournoi, ça faisait trois mois que j’étais chez les Gaillards. Ça aide à créer des liens. Vu qu’on est 24/24 ensemble, on est obligés de se parler les uns les autres, ça favorise les échanges même pour les gens qui ont moins de facilité à aller vers les autres comme moi. Avec Les Gaillards, j’ai vraiment rigolé, c’était un peu les colonies de vacances ». Le format du tournoi, sur une journée, en rugby à dix et maintenant aussi à cinq à toucher, est propice aux premiers pas. « Ça enlève un peu de pression car c’est un format un peu nouveau, que je vois plus comme une activité ludique qu’un tournoi ou on doit faire une grosse perf’», admet Robin. Le lieu parfait pour un baptême du feu : « Ce fut mon premier match officiel sous les couleurs des Gaillards, et j’en garde un très très bon souvenir », se souvient Julien. « C’est une bonne entrée en matière pour les nouveaux arrivants qui n’ont pas forcément une grande assurance sur leur rugby. C’est plus facile de commencer à l’Ovalyon que de commencer à la Bingham, où il y a plein d’équipes avec de grand écarts de niveau ». Le néophyte de l’époque se souvient : « À la fin de mon premier match, qu’on avait gagné, ‘Guardio’ avait pris la parole et m’avait félicité pour ma première, et tout le monde m’avait applaudi… ça m’avait mis à l’aise, en confiance, je me suis senti inclus dans l’équipe ». L’Ovalyon, c’est aussi le tournoi « sympa ». « C’est sans doute le tournoi que j’ai fait le plus régulièrement », admet Flominou. « C’est un peu le rendez-vous pour retrouver les autres équipes inclusives au moins une fois dans l’année ». À l’opposé des grands raouts que sont la Bingham ou l’Union Cup, l’Ovalyon, c’est le rendez-vous des amis. Julien concorde : « Le fait que ce soit en petit comité, c’est très familial, très convivial ». À l’Ovalyon, on connait tout le monde ; ce sont les copines, Les Coqs, Les Rebelyons, Les Touwins, les autres équipes françaises qu’on croise partout et contre lesquelles on ferraille souvent, et qu’on retrouvera à Paris, à Toulouse, à Rome ou encore à Lisbonne. « En plus de ça, ce tournoi est organisé par les Rebelyons qui sont vraiment très sympa, et le tournoi est organisé dans la ville de Lyon, une ville que j’adore », ajoute Robin. « Il y a différents évènements dans différents endroits, avec l’apéro dans les pentes de la Croix Rousse, le tournoi à Gerland, le repas du soir dans le centre-ville, le brunch… ça permet de découvrir la ville au fil du week-end. Et puis, ce tournoi signe vraiment l’arrivée du printemps, et il faut espérer qu’on ait le soleil et la chaleur, mais le dernier tournoi que j’ai fait là-bas, c’était vraiment le moment et le signe de la bascule vers le printemps et l’été, et qu’on laissait l’hiver derrière nous ». C’est aussi là-bas, entre autant de pintes que de placages, à Pâques 2021, durant ce tournoi au soleil et durant ces nuits déjà printanières, qu’un nouveau groupe a commencé à voir le jour, une équipe qui allait grandir d’Ottawa à Birmingham, à aujourd’hui. Une équipe qui a triplé, accueillant de nombreuses personnes, qui dans deux semaines, un vendredi après-midi, s’apprêteront à découvrir leur premier Ovalyon. Il y a un gout de premières, à l’Ovalyon. Raphaël Tillet