Vainqueurs de la Pride Rugby Cup


Vainqueurs de la Pride Rugby Cup
Ce week-end était entouré de rouge sur le calendrier de la planète rugby. Avec les quarts de finales au programme samedi et dimanche, la Coupe du Monde 2023 en France allait réellement prendre son envol. Comme tous, les Gaillards avaient leurs pensées braquées sur le 14 octobre depuis des mois. Pour d’autres raisons. À l’initiative de nos camarades parisiens des Coqs Festifs, avec le soutien de France 2023, de la FFR, de la LNR et de la CADET (Commission Anti-Discriminations et Egalité de Traitement), la Pride Respect Cup réunissait 8 clubs inclusifs et deux clubs de rugby féminins pour un tournoi unique, en marge des quarts de finale de la RWC 2023. Pour la FFR, le tournoi international devait « permettre aux joueurs d’être tels qu’ils sont, sur et en dehors du terrain, de montrer que jouer au rugby n’est pas une question d’orientation sexuelle et identité de genre, mais seulement d’envie, de passion, de respect et vivre-ensemble sans tabou ». Sous une météo clémente et sur les terrains d’entrainements du XV de France, les Gaillards ont tour à tour vaincu les Templars de York et les Tou’Win toulousains. Avant de s’imposer en finale devant les Stags de Londres, dans le sillage de leur ouvreur Maxence en grande forme, élu joueur du tournoi par ses coéquipiers. Aucun Gaillards présent ce jour-là n’a été en reste, puisque Marc et Sylvestre ont fait preuve d’un bel esprit sportif en défendant avec brio les couleurs des Rebelyons, tandis qu’Antoine combattait au côté des Straffe Ketten. Seules nos Gaillardes, le cœur gros, n’ont pu chausser les crampons à nos côtés. La faute aux réglementations de World Rugby qui empêchent la pratique mixte après 14 ans. Ceci, contrairement aux réglementations FFSE, auxquelles Les Gaillards adhèrent toute la saison. « Le rugby féminin est en pleine expansion. Quand une joueuse arrête à 35 ans, faute d'équipes loisirs féminines, elle fait quoi ? Le ménage, la vaisselle, regarde les hommes s'amuser du coin de son piquet. En 2023 en France cette exclusion est inadmissible », a réagit Jean-Bernard Moles, président de la CADET. À Libération, il annonce espérer pouvoir proposer d’ici cet hiver un nouveau règlement sur la mixité, pour le rugby loisir. « Voir les nombreuses filles et TI des 8 équipes du Tournoi restées sur le banc de touche m'a répulsé. C'est inacceptable », ajoute-t-il. Le tournoi s’est cependant déroulé dans une très bonne ambiance, grâce à la camaraderie et à l’esprit sportif des équipes en lice. Derrière les Gaillards et les Stags, les TouWin’ prennent la troisième place devant, dans l’ordre les Titanes de Madrid, Les Templars de York, Les Coqs Festifs parisiens, les Rebelyons lyonnais et les Straffe Ketten de Bruxelles. Dimanche, la ministre des sports Amélie Oudéa-Castera a remis le trophée de la Pride Respect Cup aux Gaillards lors d’une cérémonie au village rugby, place de la Concorde à Paris. Les Gaillards tiennent à remercier toutes les équipes et leurs accompagnants présents pour cette magnifique compétition, ainsi que ses organisateurs, les Coqs Festifs, la FFR, France 2023, la LNR et la CADET. PS : Malheureusement, peu de Gaillards ont pu se rendre à Marcoussis. Mais les autres n’ont pas chômé ! Le reste de l’équipe a pu s’entrainer sous la houlette de Coline, unanimement félicitée pour son premier entrainement en tant que coach, et Marion, toutes deux assistées par Gwen.